Je ne suis pas partie pour faire une liste exhaustive, une encyclopédie n'y suffirait pas... Je souhaite parler ici des déceptions positives. Hein? Mais si, mais si, les faux positifs vous voyez mieux? Non ? bon bon j'explique, mais ça risque d'être un peu long. Il arrive donc de temps en temps en libertinage que l'on fasse une rencontre pour laquelle on ne sait pas trop où on en est. On apprécie, on en redemande, jusque là à classer dans les rencontres réussies. Alors quoi me direz-vous? On est sur un mince fil, un fil dont on ne parle pas en libertinage, non, non, ça n'existe pas. Quelques variantes pour vous expliquer le flou qu'on peut ressentir.
La rencontre où l'on se met à papoter naturellement de tout de rien, de voyages, de musiques, de films, où on se retrouve deux heures après à pas avoir vu passer le temps et à se dire que... bein c'est chouette mais on était pas là pour ça non? Ah oui... alors puisque le feeling est là hop passons aux choses sérieuses. Et la paf, le feeling est plus que là... le moment est spécial, fusionnel à souhait, riche, doux, drôle... Les heures passent à la pelle et c'est tout confus que l'on reprend ses esprits à une heure indécente du soir. Il fait fraichou d'un coup, comme si le fait d'avoir été aussi proche, par surprise, nous laisse frileux, comme apeurés. Les signes qui ne trompent pas, sont cette envie qui vous prend le lendemain, cette attente qui s'installe d'un signe qu'on a envie de recevoir, cette réflexion de fond sur le thème du "quand" envoyer un SMS, ni trop tôt, ni trop tard, pour ne pas avoir l'air de la saute-au-paf du coin, pour ne pas faire peur, pour ne pas montrer qu'on est déjà accro. L'autre réflexion de fond elle aussi sur le thème.... euh.. je fais quoi là? Un libertin ne veut pas s'attacher, si moi je plonge je vais à coup sûr en prendre plein lag... Ajoutons que l'absence de signe de l'intéressé peut aussi être un signe qu'il s'est fait peur lui aussi.
Autre cas épineux, le Casanova, libertin de passage qui cherche le challenge et la difficulté et se dit que le libertinage sera l'occasion de mettre au défit sa capacité de séduction. Bon, outre le fait qu'il a tout faux sur le fond, c'est au contraire plus facile en libertinage, séduction minimale (selon les goûts), personnes n'ayant pas peur d'être jugées donc allant vite au sexe. Donc notre Casanova n'y trouve pas son compte, il aime la difficulté de la chasse, le jeu de piste, la mise à mort lente et le gibier qui résiste. Reste que, pas de bol, je le croise alors qu'il est encore sur le site libertin, moitié déçu, moitié espérant. Rencontre différente, autour d'un verre, en allant danser, où l'on échangera beaucoup à l'occasion d'un cours improvisé sur la séduction dans le bar où nous nous sommes retrouvé. Mais où l'on ne consommera pas. Il ne souhaite pas. Il est tenté mais c'est trop facile. Mince, me faire traiter de fille facile lol. Faut que ça tombe sur moi... je vous jure! Reste à gérer la déception de s'être dit qu'on avait peut être enfin trouvé un complice, sinon peut être plus (pas beaucoup plus non plus car il est marié). Il m'enverra longtemps après un SMS disant en substance, que je ne dois pas le prendre pour moi mais que le libertinage l'a déçu.... mais que si je le souhaite on se reverra. A l'heure où j'écris ceci j'oscille entre "euh non... je mange pas de ce pain là, pas de si ça peut te consoler pour moi", le "tu m'as déçu batman" et le "ouh là, ton forfait me comble, les prises de têtes c'est pas mon truc" ou encore l'absence de réponse. Oui bon, les derniers c'est purement l'égo qui parle, le côté fanfaron. N'empêche... snif.
Autre variante, la rencontre qui se passe très très bien et le mec qui se met à parler, parler, parler... beaucoup, trop... on en demandait pas tant.... à vrai dire on avait rien demandé du tout. Alors là, le cas clinique est plus facile à diagnostiquer: grand coup sur la tête (quoi les filles aussi aiment le sexe?) assorti d'une sensation de douceur et de plénitude localisée sur la partie charnue du pointeur. Lol, je suis un peu réductrice, la déception passée qui ressurgit ;) Il y avait aussi et c'était bon, son plaisir à découvrir mon corps, sa joie à toucher mes courbes et sa gourmandise rassasiée; le plaisir tactile qu'il y a trouvé. Et là, d'un coup d'un seul, le taciturne s'est mis à parler de la prochaine fois, de la fois suivante, de ce qu'il avait envie qu'on fasse, de n'emmener au cinéma, de ses enfants, de ma chatte.... (l'intrus fatal c'est le cinéma... c'est le signe qui trompe pas). Bien entendu il ne donnera plus jamais signe de vie.... trop parler nuit grave à la liberté sexuelle ;) il s'est fait peur le bougre.