mercredi 25 août 2010

Orage sous la couette

Cette chaleur lourde, ces gros nuages, ce petit vent brusque et impétueux, cette tension latente de l’avant orage, de l’avant tempête me ramène à une rencontre il y a un an environ. L’été est lourd sur Paris. Je rentre chez moi vers 19h, un avis de tempête a été communiqué pour la soirée. En consultant mon téléphone, je note que j’ai un SMS.. ah oui c’est mon rdv de demain soir … sans doute confirme-t’il… svp faites qu’il n’annule pas.. trop envie de le voir. Non, ouf, il confirme joliment en indiquant qu’il a hâte de câliner mes courbes. 

Je réponds que j’ai hâte comme lui. Je commence à me déshabiller en route pour la douche. Nouveau SMS, il imagine déjà, il aimerait me gouter et me chauffer lentement. Est-ce le temps me dis-je ? Car ses mots me font beaucoup d’effet. Je lui réponds que ce n’est pas très très cool de me chauffer ainsi… que j’imagine très bien, trop bien… que je vais prendre une douche pour me calmer... ;) 
Nous avons bien du échanger une bonne 20aine de SMS sans que je ne parvienne à atteindre la douche. L’envie était palpable, électrique. J’ai fini par lui tendre une perche… attendre demain ou ne pas être raisonnable et suivre l’envie. En sortant de ma douche la réponse était là.. fais vite… cédons à l’envie.. je t’attends.. Un "fais vite" de pure forme car nous sommes à l’opposé l’un de l’autre par rapport à Paris et à cette heure-ci c’est une heure et quart de trajet embouteillé que je vais trouver. Qu’importe. Le trajet passe vite, l’orage continu à construire ses empilements de nuages à grand bruit. J’ai le souvenir d’avoir garé ma voiture au moment de ce brusque coup de vent frais qui précède les premières gouttes, au moment où le temps se fige quelques minutes, juste avant le déluge.

J’ai sonné, il m’a ouvert, nous étions tous les deux amusés et électrisés par ce petit jeu, par l’orage. Il m’a courtoisement offert un verre … mais nous n’avons pas prolongé la courtoisie longtemps. Les premières gouttes sont tombées. Nous nous sommes embrassés. C’était bon. Il y avait un goût de plaisir volé. Le vent s’est mis à tournoyer, nous avons dû nous interrompre à moitié habillés, le temps de fermer les volets rideaux et les fenêtres elles mêmes dans tout l’appartement. Impossible de garder ne serait-ce qu’une fenêtre ouvert, l’aspiration était énorme. Le ciel était blanc avec de brefs éclairs noirs. Il faisait chaud, nous étions dans sa chambre. Il a branché un ventilateur, nous avons achevé de nous déshabiller rapidement, chacun de son côté pour nous rejoindre sur le lit. Le plaisir, le tonnerre, le goût de sa peau, les coups de boutoirs du vent, le bruit de la pluie sur les volets, la chaleur, la plénitude, l’électricité de nos corps, le calme relatif après la tempête… tout cela se mêle dans mes souvenirs. Mais ce qui est sûr, c’est que l’approche d’un orage de cette taille me donne désormais l’envie de ce lit, de sa peau… et le souvenir de cette nuit hors du temps. 

2 commentaires:

  1. Un orage comme celui-là, tu en redemandes, n'est-ce pas, Claire ? Vous vous êtes revus, retrouvés pour un/d'autres orage(s) déferlants ?

    Bisous calmes

    RépondreSupprimer
  2. oui Pascou on s'est revu, on se revoit de temps en temps.. c'est un des contacts dont je ne peux me passer avec ou sans orage ;)

    RépondreSupprimer