mardi 8 juillet 2008

Drôle de mot en Cu…

Cunilingues, oui c’est bien de lui que je parle. Franchement, ce nom est à coucher dehors. Il serait urgent d’adouber officiellement un mot d’argot en lieu et place de ce machin sans queue ni tête... Au rayon argot je trouve grâce à wikipedia: tarte au poil, faire minette, léchouille, broute-minou, brouter le gazon, bouffer ou brouter la chatte ou la motte, brouter une moule, pratiquer une tyrolienne, descendre au barbu, descendre à la cave, gamahucher ou encore gougnotter. Amusant certes, mais pas poétique.

Petite ré-écriture de l'histoire:
"Il était une fois, au royaume du sexe, un nouveau né nommé Cuni qui dès sa naissance avait été victime d'une mauvaise plaisanterie de sa grande sœur la Fée Lation qui l'avait gratifié d'une apparence repoussante de crapaud. Leurs royaux géniteurs  n'avaient pas eu le courage d'assumer sa douteuse apparence et Cuni fut discrètement déposé sur le seuil d'une étable. 
Cuni grandit donc dans une ferme, inconscient de sa royale origine et souffrant des milles tracasseries des enfants "ouh! il est laid comme un Q" ... En prenant de l'âge, les gens s'habituèrent un peu à son visage, sa gentillesse, sa patience et son charme parvenaient un peu à faire oublier sa laideur. A sa majorité, Cuni était l'ami de toutes les filles du coin, leur confident. le bon copain, celui à qui on dit tout... mais surtout celui auquel on ne pense pas, celui qu'on martyrise sans le savoir en lui racontant qu'on cherche l'âme soeur sans même lui jeter un regard. 
A l'âge de Cuni, tous les autres garçons révaient de sa soeur, la Fée Lation. Sa notoriété faisait  briller leurs yeux de milles étoiles.  Cuni lui ne révait que d'une chose, de rencontrer un jour une jeune femme qui l'aime lui et de lui donner un baiser. 
Voilà qu'un jour une jolie princesse étrangère passe par ce royaume et est saisie d'une envie soudaine de se baigner dans le grand lac du royaume. Toute la gente masculine étant occupée au château à prévenir les moindres désirs de la Fée Lation, la princesse décide de se baigner nue puis de s'étendre tranquillement sur la berge pour sécher au soleil.  
Cuni, qui passait par là, est saisi de la beauté de la jeune femme et se précipite pour lui être agréable et, en se plaçant sous le soleil, lui procurer un peu d'ombre. Tout à son émoi, Cuni ne voit pas une pierre sur la berge et trébuche pour venir s'étaler le visage entre les cuisses de la belle. La jeune femme surprise mais bien éduquée, se dit qu'à l'étranger il convient de se plier aux coutumes locales. 
Cuni ouvre alors la bouche pour s'excuser et sa langue se glisse entre les lèvres de la belle. La sensation est étrange pour elle, enivrante pour lui, déconcertée la princesse se tortille pour se dégager, mais Cuni semble y prendre plaisir et ne se laisse pas faire, il insiste, explore. La jeune femme frémit, découvre, commence à apprécier et se dit qu'il est bien vrai que les voyages forment la jeunesse. 
Après cette douce pause, devant se remettre en route, elle propose au jeune homme de l'accompagner pour enseigner cette charmante coutûme aux hommes de son, royaume. C'est ainsi que Cuni devient Roi du Lingus, pays depuis longtemps disparu mais dont le nom reste mythique."

C'est mieux non ? Bon, tout cela étant dit, les premières fois c’est étrange, déconcertant, spécial mais pas spécialement bon. Le cuni résiste, ne se livre pas, s’apprivoise et se découvre avec la pratique… et la pratique… et la pratique. Seuls les vrais gourmands les cuisinent comme il faut, seuls une vrai discipline du lâcher prise permet d’y trouver un plaisir divin. Le voyage est formateur, c’est le chemin parcouru en bonne compagnie qui initie.

PS: L'illustration de droite est extraite du blog de Djou qui a pendant l'espace de quelques mois réalisé une expérience graphique sur le thème du baiser du jour. A découvrir....