dimanche 28 septembre 2008

Site de rencontres légères, certes, mais élevons le niveau...

Crée son annonce sur un site libertin est chose assez aisée. Même avec un minimum de 2 lignes, en tant que femme seule, on reçoit tout de suite 25 messages et propositions.

Que faire ensuite ? Les lire et faire du trie bien sur. Mais... entre lire et trier... il manque une étape: la réponse. Pourquoi perdre du temps à répondre me direz-vous ? Tout simplement parce que si vous aviez envoyé cet email, vous aimeriez recevoir une réponse non? Même si elle est négative.

Alors, ok, répondre, oui mais en y mettant les formes. Ah, pourquoi perdre son temps à mettre les formes ? Tout simplement, pour élever le niveau, éviter de recevoir 25 emails d'insultes et autres relances désagréables. Alors oui, par lâcheté, flemme et aussi parce que c'est bien plus agréable d'élever le niveau en disant non et de recevoir un "merci" en retour :)

Quand à la perte de temps, elle se limite à quelques minutes passées à réfléchir et peaufiner une réponse assez simple finalement, à l'enregistrer dans un coin pratique pour pouvoir la copier/coller à la demande.

Voici la mienne, vous allez voir, elle est toute simple : "merci pour le gentil message mais je ne suis pas intéressée. Je te souhaite de belles rencontres!"

jeudi 25 septembre 2008

L'homme bite

C'est une race assez courante... ou en tout cas plus courante qu'on ne pourrait croire. Ces hommes dont on ne voit sur les sites libertins que la queue, dont le profil fait 10 mots assemblés à la hâte. De tous âges, ils pêchent au gros, à la va vite, en fait, ils harponnent.

L'appât a le mérite de la clarté. Explicite dans l'amorçage, centré droit sur le cœur de la préoccupation, ne laissant planer aucun doute, éliminant tout risque de prise de tête ou de bec... après tout, depuis quand un homme bite a-t'il une tête ? Alors un bec...

Et pourtant malgré le côté cru, direct, ces annonces là ne me dérangent pas. Elles me simplifient même la vie car, comment dire... moi je marche à la séduction, l'envie d'un homme, l'envie d'une personnalité que je devine entre les lignes. Pas juste d'une bite. Pas que je sois bégueule, mais, la queue, je la déballe avec plaisir quand j'ai envie de l'homme. Une queue sans homme derrière franchement, pas envie.

dimanche 7 septembre 2008

La Ronde Parfaite

J'ai plané plusieurs jours après qu'il m’ait dit cela: "tu es la ronde parfaite".
J'étais pourtant bien loin de me sentir parfaite. Mais il ne mentait pas, je voyais bien qu'il était sincère. Il exprimait sa vérité telle qu'il la ressentait. Le mot parfaite était en lui seul une surprise l'association ronde et parfaite était presque déstabilisante.

Il ne s'est pas arrêté là : il a commencé à parcourir tout mon corps, les jambes, en particulier les cuisses, qu'il trouvait belles, les hanches, qui trouvait épanouies, rondes, confortables, généreuses, le ventre rond retombant juste un peu, qui lui donnait envie de le saisir, de m'attraper, le nombril, joli, la poitrine généreuse, abondante, lui donnant soif, appelant ses mains.

Il ne s'arrêtait pas là. Son regard recommençait la liste, son envie s'exprimait par le mouvement de ses mains pendant que ses yeux dansaient.
OK j'étais donc la perfection pour un être humain sur terre.

Bon, statistiquement, c'est un résultat assez faible. Objectivement c'était plutôt énorme. En y réfléchissant bien, il était probablement la première personne, mise à part ma mère, à me dire que j'étais parfaite en prêt de 40 ans. Alors oui, j'ai plané. Mais, en même temps, je n'y croyais pas, je trouvais ça drôle, je gardais les pieds sur terre, ou plutôt, j'étais un ballon flottant au vent, dont la ficelle touchait encore le sol. Et quand je dis encore, je veux dire encore un peu: dans l'élan j'aurais bien rebaptisé ce blog « la ronde parfaite ». Ce qui me retenait encore un peu, ressemblait à la blague du rabbin qui jouait au golf le samedi, a qui pouvais-je donc dire que je venais de faire un trou en un ?