lundi 31 mars 2008

L’amour sans grand A

Pour avoir sans doute lu trop de comptes de fées, trop de belles histoires de princesses je n’imaginais pas parvenir à faire l’amour sans attachement, faire l’amour sans amour, sans grand A. Pourtant ce n’est pas faute d’avoir été éduquée dans un mode post 68, « tu seras autonome ma fille », sans tomber dans le féminisme primaire, mais en tout cas à renvendiquer fermement mon droit à tout tout comme un homme.
Mais alors me direz-vous ? Bonne question, je ne sais pas. Sans doute une histoire de strates successives, le cerveau après tout enregistre, corrèle mais n’est pas infaillible, il a droit lui aussi à ses contradictions semble-t’il.
Me voilà en tout cas à presque 40 ans, venant de divorcer, fermement décider à m’amuser et à ne pas tomber amoureuse du premier venu. Puisque les hommes le font hein, pourquoi pas moi, puisque les jeunes filles le pratiquent couremment, allez ma belle, courage, mettons un peu en danger nos croyances profondes et ébranlons nos acquis. Après tout, quai-je à y perdre ? Vu comme ça… je me lance.

La première fois pas simple, j’ai envie de me lancer, je ne suis pas sure de moi, c’est la cance qui me fait rencontrer un jeune homme attentif, qui me pique au point de ma fierté « de quoi as-tu peur ?  de toi ? ». Oui on apprend sans peine, à ne pas chercher plus loin qu’nu plaisir instantanné ou occasionnellement répétitif, à profiter de l’instant, des bons moments, des rires, de l’autre et de sa conversation, de son corps, de ses mains et à repartir sans attache, sans bagages, et c’est bon… bon de ne pas se sentir obligée de justifier un bon moment par un attachement, par autre chose qu’une envie. 

Finalement les princesses, les vraies, sont celles qui choisissent, vivent, partagent ces instants, en harmonie avec les princes qui ne cherchent rien de plus. Je ne cherche pas ici à faire l’apologie d’un sexe consommation, j’aurais pu mais tel n’est pas mon propos. Mon propos est de célébrer l’accord de la princesse, de son temps, de l’instant. Qu’elle ne reste pas dans les étoiles à imaginer, qu’elle soit actrice en contrôle, tête, cœur et cul en accord.

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